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annulation des loyers pour certains preneurs (ce qui représente pour notre groupe plusieurs millions d euros) et par des mesures d accompagnement de trésorerie jusqu à la fin de l année pour d autres, selon les spécificités de chacun. Ces aides sur mesure ont été guidées par trois principes : solidarité (entre bailleurs et preneurs), responsabilité (chacun doit prendre sa part) et efficacité (avec des dispositifs de soutien sur mesure dans une vision long terme). À ce jour, nous avons trouvé les termes d un accord avec plus de 50 % des preneurs. La crise sanitaire s est également traduite par des retards de livraisons sur nos trois grands projets commerciaux : Steel, très impacté, qui a vu son ouverture reportée au 16 septembre, Neyrpic dont les travaux de construction vont démarrer au 2e semestre 2020, et Bordeaux Saint-Jean, qui débutera courant 2021. BI : Le Covid-19 a mis à jour des tendances de fond à l œuvre depuis plusieurs années dans l immobilier commercial. Et si la crise imposait de nouveaux standards, de nouveaux repères en matière de relations bailleurs/preneurs ?

FB : Depuis plusieurs années, Apsys a acquis la conviction de la nécessaire diversification de son portefeuille sur des projets urbains, des lieux de vie pas exclusivement commerciaux (du logement avec First à Metz sur le site de Muse, du bureau avec Solférino, de la mixité avec Bordeaux Saint-Jean ). C est le sens de l histoire. La crise sanitaire a confirmé cette

conviction et entériné notre stratégie comme elle a consacré la nécessité de converger vers l omnicanal en arrêtant d opposer le off-line au on-line, la périphérie à la centralité, le commerce au logement Plus que jamais, la mixité je dirais même la diversité est la marque de fabrique d Apsys. Plus de mixité, plus d ancrage urbain, plus d expérience client, plus d innovation : tel est le cap qu il faut suivre. Prenez l exemple de Neyrpic près de Grenoble, une ancienne usine de turbines à laquelle on redonne vie et où nous allons implanter un mix de shopping et loisirs, un food hall, un fab lab, des espaces événementiels créateurs de valeur pour tout le monde. Quant à la fin des repères commerciaux, même s il s agit d une tendance forte, cette mutation ne pourra pas s exonérer d un cadre, celui du bail commercial qui régit la collaboration entre bailleurs et preneurs. Certes, les enseignes ont besoin de plus en plus de flexibilité. C est une demande que nous comprenons et que nous intégrons en proposant notamment des kiosques, des pop-up stores et des boutiques éphémères (une boutique est même dédiée à l accueil de marques, notamment DNVB, sur des durées courtes à Beaugrenelle et à Muse). Mais le cadre reste et restera le bail qui a montré, depuis 1953, sa résilience. On peut toujours tester de nouvelles formules, mais on ne peut pas changer le système qui sécurise le risque colossal que prend un investisseur en développant un objet commercial. Dans la crise que nous traversons, Apsys, foncière de développement, n oublie pas d où elle vient, quel a été son chemin et comment elle a réussi, de longue date, à faire de ses clients de véritables partenaires.

À Paris, le centre commercial Beaugrenelle est le premier à avoir pu ouvrir de nouveau ses portes le 20 mai dernier.

EN COUVERTURE / COMMERCE, UNE REPRISE À QUITTE OU DOUBLE