immobilier résidentiel en bloc, ce poids était passé à 22 % un an plus tard et à 36 % en 2019, quand 1,42 Md ont été investis sur le secteur. « Le marché des rési- dences seniors a vraiment démarré en 2016 et 2017 avec des volumes en bloc en constante évolution, poursuit Florence Semelin. Ils ont depuis été rejoints par les résidences étudiantes et, plus récemment, par celles de coliving, sec- teur sur lequel nous avons réalisé quelques opérations au cours des derniers mois et qui connaît une accélération des mises en vente de portefeuille. » Ainsi, 860 M ont été inves- tis l an dernier sur les logements étudiants, 523 M sur les résidences seniors et 37 M sur des établissements de coliving.
Un équilibre risque/rendement attractif Que les investisseurs en quête de rende- ments attractifs se rassurent : résidentiel géré et rémunération ne sont pas antino- miques. « Pour notre diversification, nous avons cherché à favoriser le résidentiel géré, car il combine à la fois les attributs du rési- dentiel classique et ceux de l immobilier tertiaire », explique Virginie Wallut, direc- trice recherche et ISR immobiliers chez La Française REM, dont le patrimoine, majoritairement tertiaire, s ouvre depuis quelques années au secteur et comptait à fin 2019 14 résidences seniors (neuf en opération et cinq en attente de livraison), trois résidences étudiantes (une en opéra- tion et deux en attente de livraison) ainsi que deux actifs de coliving, sans comp- ter les résidences de tourisme. « Comme le marché était plutôt en haut de cycle, même avant le Covid-19, notre idée a été
de nous en décorréler par l immobilier géré, continue-t-elle. Il représente le meilleur des deux mondes : une classe d actifs extrêmement défensive, avec un équilibre très serré entre l offre très restreinte et une demande appe- lée à augmenter, mais offrant des rendements semblables à ceux de l immobilier d entre- prise, voire supérieurs », continue Philippe Depoux, président de La Française Real Estate Managers. Ainsi, alors que les actifs résidentiels « primes » « classiques » rapportent géné- ralement un rendement de 2,5 % et le bureau « prime » près de 3 %, les rési- dences services seniors de La Française
REM génèrent 3,75 % en région pari- sienne et 4 % en régions : « Ces rendements se justifient par le plus grand risque locatif porté par cette classe d actifs, mais celui-ci demeure selon nous très limité au vu des fon- damentaux du marché. » Une autre vertu de ce segment qui a été confirmée par l épi- démie, à en croire Thibault Valla, direc- teur au sein de l équipe Debt Investment & Special Situations de LaSalle, dont le fonds LaSalle Residential Finance, un véhicule de dette de 1,5 Md , est foca- lisé principalement sur les résidences étu- diantes, les résidences seniors et le « private rented sector » britannique, une forme de
547 523 19818
279
860
95
37
21
0
200
400
600
800
1 000
1 200
1 400
1 600
2017 2018 2019 S1 2020
Sources : JLL/ImmoStat
Répartition des investissements en immobilier géré en France
Résidences seniors Résidences étudiantes Coliving
En M
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
2017 2018 2019 S1 2020
Sources : JLL/ImmoStat
Volumes investis en immobilier résidentiel en bloc en France
Résidentiel classique Actifs gérés
En Mds « Les actifs gérés représentent aujourd hui une part importante des volumes d investissements résidentiels, et cette tendance à la hausse est observée depuis plusieurs années »
- Florence Semelin, JLL France
Novembre 2020 #170 Magazine Business Immo | 31
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