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L édito
À l heure où l on parle de moratoire, il peut paraître paradoxal de publier un guide des projets d équipements commerciaux.
Pourtant, notre filière qui a fêté l année dernière ses 50 ans a un besoin impératif de restructurer, moderniser et agrandir ses actifs vieillissants.
Cette nécessité répond à des critères tant économiques, pour s adapter aux attentes des enseignes et des consommateurs, qu environnementaux, pour faire en sorte que ces espaces respectent les critères de la transition écologique.
Par ailleurs, notre pays a la chance d enregistrer encore une croissance démographique. Des bassins de population en augmentation exigent que soient créés les services publics et privés assurant le bien-être économique et social de leurs nouveaux habitants.
Urbanité, durabilité, multifonctionnalité et omnicanalité sont les maîtres mots des nouveaux projets que nos adhérents vont mettre en œuvre dans les années à venir. À la lecture de cette nouvelle édition du guide « Dans les tuyaux », je vous invite à les découvrir et apprécier le dynamisme d un secteur qui, malgré des circonstances difficiles, continue de se développer.
Gontran Thüring Délégué général
CNCC
Le guide « Dans les tuyaux » est édité par Business Immo et le CNCC
BUSINESS IMMO RC PARIS B399 301 860 APE 221J www.businessimmo.com SAS au capital de 49 358 euros Adresse : 24, rue du Sentier - 75002 PARIS Tél. : +33 1 44 83 83 83 info@businessimmo.fr
Présidente et rédactrice en chef : Sandra Roumi
RÉDACTION Directeur des rédactions : GaëlThomas Responsable éditoriale : Sophie Distel Rédacteur-graphiste : Pierre Guidou Digital manager : Sylvain Henry
RÉGIE Responsable régie : Audrey Cerati Chargés de clientèle : Josée Battistini, François Oullion, Julien Tabourdeau
ADMINISTRATION Directeur général : David Catelain Responsable comptable : Claudine Baudère Comptable clients : Nadia Pereira Directeur de la publication : Jean-François Grazi
CNCC Conseil National des Centres Commerciaux 3, rue La Boétie - 75008 Paris Tél : +33 1 53 43 82 60 FAX : +33 1 53 43 82 61 ISSN : 2492 - 4644 communication@cncc.com - www.cncc.com Date de parution : 14 Octobre 2020 Dépôt légal : Octobre 2020
Directeur de la publication : Gontran Thüring (Délégué général) Rédacteur en chef : Sébastien Allo (Directeur des études) / Laetitia Rapicault (Chargée d études)
Annonceurs : Desjouis (2e de couverture), Socri (p. 9), CNCC (p. 13), Mapic (p. 111), Business Immo (p. 114), Siec (3e de couverture), CNCC (4e de couverture)
En couverture : Projet de Shopping Promenade Claye-Souilly, Frey. Crédit : Kreaction.
GaëlThomas Directeur des publication
Business Immo
Plus que jamais, la question de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s invite à leur agenda. Les acteurs de l immobilier de commerce n échappent pas à cette nouvelle règle. Les critères extrafinanciers entrent de plus en plus dans l analyse de la performance globale d un placement. « Les sociétés immobilières cotées ont démontré ces dernières années leur démarche volontariste (diagnostic de performance énergétique des bâtiments, réglementations thermiques, empreinte carbone, baux verts , labels HQE, THPE, BBC, certification Breeam ). Au-delà de la responsabilité sociétale et des obligations légales de publication, elles ont très vite appréhendé la nécessité de communiquer sur ces éléments, en renforçant les indicateurs extrafinanciers », soulignent dans une tribune Régis Chemouny, responsable du secteur immobilier chez KPMG, et Delphine Charles-Péronne, déléguée générale de la Fédération des sociétés immobilières et foncières (FSIF). L industrie immobilière s est dotée de dispositifs dédiés avec notamment les études du GRESB (Global Real Estate Sustainability Benchmark), ou les « Best Practices Recommandations on
Sustainability Reporting » de l Epra. « Les reportings environnementaux se sont structurés avec des indicateurs explicites, ce qui a favorisé la sensibilité des acteurs du secteur, ainsi que les échanges de concertation. Les initiatives se sont multipliées et l industrie immobilière a souhaité depuis plusieurs années converger vers un investissement socialement responsable (ISR) », détaille Régis Chemouny. Les investisseurs ont parfaitement intégré cette nouvelle donne. À l exemple des foncières cotées aux premiers rangs desquelles Unibail-Rodamco-Westfield (URW) qui a mis en œuvre une stratégie RSE. C est dans ce cadre que la foncière a obtenu la note « B » de l ISS (Institutional Shareholder Services) pour ses pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Clément Jeannin,
directeur du développement durable chez URW, nous explique : « La notation ISS, comme d autres évaluations externes, est pour nous une manière d évaluer l ensemble de nos actions et de conforter la pertinence de notre stratégie de transformation durable Better Places 2030, mise en place depuis 2016. Nous avions fortement accéléré la mise en œuvre de cette stratégie en 2019, qui implique tous les métiers de l entreprise. Nos objectifs en matière d empreinte carbone couvrent l ensemble de notre chaîne de valeur, des matières premières à la construction, aux déplacements des visiteurs dans nos centres, en passant par l énergie consommée par les enseignes. »
Les enjeux autour de la RSE dans le commerce
zone commerciale de Vendenheim Strasbourg © Frey
Un label ISR pour les fonds immobiliers alternatifs
En plein cœur de la crise du Covid-19, Bruno Le Maire, le ministre de l Économie, des Finances et de la Relance,
a publié l arrêté portant sur la création du label investissement socialement responsable (ISR) en immobilier. « Ce label, particulièrement exigeant et ambitieux, sera un gage de fiabilité et de transparence pour les épargnants désireux d investir dans des véhicules vertueux sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) », s est immédiatement félicitée l Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim), qui voit dans la création de ce label la possibilité pour
la France « de s affirmer comme une référence européenne en matière d immobilier responsable ».
Le label ISR s inspire très directement des critères ESG. « Le E avec la révolution verte du secteur engagée en 2008 par le Plan bâtiment durable. Le S , car l immobilier est sociétal par essence tant il a accompagné le développement humain depuis l apparition du Néolithique. Le G dans la mesure où l immeuble est un lieu de rattachement avec des individus sur lesquels le gestionnaire ISR peut exercer une influence (locataires) ou même une contrainte contractuelle (prestataires) afin que ces derniers s engagent à leur tour dans une démarche personnelle ou professionnelle durable et vertueuse », explique Arnaud Dewachter, associé- fondateur du cabinet Ethiket, spécialisé sur la question.