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MON GRAND PLAISIR : Mon Grand Plaisir, situé dans la zone commerciale de Plaisir (78), était devenu une friche commerciale avant son rachat par la Compagnie de Phalsbourg en 2012. Totalement réhabilité, l ancien blockhaus de béton a laissé place à 39000 m2 de commerces et de loisirs. Cette rénovation se compose de 5800 m² d espaces verts arrosés à l eau de pluie qui est récupérée dans une cuve de 50 m³.Le centre réalisera également des économies d énergie grâce à un éclairage LED. Enfin, le volet social est aussi présent avec la création de 800 emplois locaux, grâce à un partenariat avec Saint-Quentin-en-Yvelines et Pôle emploi.
CAFÉ JOYEUX :Café joyeux est un concept de café-restaurant employant des salariés porteurs de handicaps cognitifs. Déjà présent à Rennes, à Paris passage Choiseul et à Bordeaux, il compte de nombreux parrains : Brigitte Macron, Nicolas Hulot, Samuel Le Bihan et bien d autres. La SARL possède un seul actionnaire : une fondation qui redistribue les bénéfices et dividendes à d autres associations ou les réinvestit dans le développement de la société. Signe de l enthousiasme généré par son modèle, l enseigne a déjà reçu plus de 150 demandes de promoteurs et de collectivités aux quatre coins de la France souhaitant ouvrir un Café joyeux.
TERRASSES DU PORT :Les Terrasses du port,destination shopping incontournable de Marseille, ont mis en service une ferme photovoltaïque de 5000 m2 et 113 m de long en autoconsommation sur le toit. La surface leur permettra de couvrir 20 % des besoins énergétiques du centre (hors boutiques). Le centre a également vu sa certification Breeam In-Use de niveau «Excellent» délivrée pour la seconde année consécutive. Pleinement opérationnelle, elle produira près de 1446 MWh/an. Cette installation établit un véritable record en étant la plus grande de France en autoconsommation et en milieu urbain sur un centre commercial.
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La RSE comme ADN Aujourd hui et plus encore demain, l industrie de l immobilier commercial s impose une nouvelle ligne directrice :
la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), cette triple ambition à la fois environnementale, sociale et économique. Trois piliers qui irriguent tout le spectre de l immobilier de commerce, depuis l empreinte du bâtiment dans son écosystème jusqu aux conséquences de son activité économique sur son environnement. Zoom sur trois
jeunes pousses dont la RSE est l essence même : Bellevilles, Base commune et SoCo.
Bellevilles, le contre-pied à l immobilier classique Propulsé sur le devant de la scène de l industrie immobilière et de la ville il y a 12 mois par un quatuor de trentenaires, Bellevilles foncière responsable agréée Esus collectionne déjà une quinzaine de projets sous le prisme de l inclusivité, l écologie et l impact sociétal. « Nos programmes sont volontairement mixtes et portent l ambition de construire une ville plus sobre, solidaire et résolument connectée aux besoins des territoires et des habitants qui les composent », appuie Alexandre Born, directeur général de Bellevilles. Avec ses associés Sébastien de Hulster (foncière de Watou) Jérémie Loevenbruck (spécialiste de projets sociaux et solidaires), et l architecte François Gendre , l ex-directeur du développement de PCA-STREAM entend « casser » les segmentations de la fabrique de la ville héritées des années 1980 pour « recréer » de la mixité sociale dans les zones rurales, moyennes et périurbaines. Pour concrétiser cet objectif, la jeune foncière a levé, via le financement participatif, 2 M auprès de 700 investisseurs particuliers, dont certains dirigeants de l immobilier. Mis en orbite pour dessiner « le monde d après » sur les territoires en difficulté, Bellevilles intervient à la fois comme porteur de projet et investisseur. La foncière prend aussi des participations dans des sociétés d exploitation associées à des projets à l instar des Halles de la Cartoucherie, à Toulouse. « Nous avons investi à hauteur de 20 % auprès de Cosmopolis collectif regroupant des acteurs de l économie sociale et solidaire (ESS) sur ce futur tiers- lieu de 13 000 m2 parsemé de gastronomie, coworking, sport et de culture. » Dans la Ville rose, Bellevilles porte un autre programme ambitieux : réactiver 12 commerces de proximité adossés à 15 logements pour
redynamiser le quartier Croix-Daurade. Se rémunérant via les revenus locatifs perçus sur leurs projets de commerces, résidentiel, bureaux et de tiers-lieux et la vente de ces programmes à moyen- long terme, Bellevilles refuse « les projets hors sol, d artificialisation des sols et non économiquement viables ». Un discours qui devrait sans nul doute séduire de nouvelles municipalités élues en juin dernier.
La Cartoucherie à Toulouse
Les fondateurs de Bellevilles
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