la vie solitaire était une problématique importante, à laquelle l immobilier géré peut apporter une solution. Dans le géré, l immobilier devient secondaire par rapport à la compréhension des problé- matiques d usages que l on rencontre, et c est là que des tendances spécifiques à chaque sec- teur émergent. Pour les étudiants, la flexibi- lité croissante des études impose des formats d hébergement plus souples. En matière de coliving, l allongement du célibat et la trans- formation du monde du travail poussent vers des formats d habitat différents, plus flexibles et communautaires. Quant aux seniors, ils sont en forme bien longtemps et souhaitent rester indépendants, mais dans un espace plus sécurisé par des services. BI : Quelles promesses le résidentiel géré peut-il faire aux investisseurs ? FV : Les investisseurs institutionnels ont toujours été attirés par l immobilier géré, mais on constate un regain d intérêt sur le
sujet parce qu il crée aujourd hui une nou- velle sécurité, à la différence d autres types d investissements rendus plus risqués par la crise sanitaire et économique que nous traversons. L immobilier géré permet de répondre aux changements de notre société, et donc à accompagner l évolution des modes de vie. Il est donc intéressant pour les investisseurs institutionnels de travailler avec un opérateur comme Nexity, présent sur l ensemble du projet et garantissant des rendements. Car si les montages peuvent être différents, le modèle réunit toujours un investisseur, un exploitant et un loca- taire. Or, parce qu il est sous-tendu par un engagement de l exploitant qui porte souvent le risque locatif, le résidentiel géré garantit une rentabilité quoiqu il arrive. Il participe en outre à l équilibre des porte- feuilles d investissements et permet donc de réduire leur exposition au risque. Ainsi, aujourd hui, nous voyons de grands fonds, notamment anglo-saxons, prêts à investir dans l immobilier géré.
BI : Vous évoquez différents types de montages. Quel est celui privilégié par Nexity ? FV : Les formats juridiques varient selon les intentions de nos partenaires. Certains investisseurs avec qui nous travaillons financent le développement de l actif par le biais d une Vefa, puis nous engageons notre responsabilité à travers un bail commercial, par lequel nous serons opérateurs de la rési- dence. Une autre solution consiste à signer un contrat de promotion immobilière (CPI), qui sera généralement utilisé par les investisseurs préférant être propriétaires tant du foncier que du fonds de commerce. Plutôt qu être opérateur, nous sommes dans ce cas exploitant et nous signerons plutôt un contrat de gestion ou de franchise, par lequel nous offrirons seulement une pres- tation de services. Si dans le premier cas nous assurons un rendement, dans le deu- xième, nous garantirons plutôt un coût de construction. En conservant la propriété
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Novembre 2020 #170 Magazine Business Immo | 27
EN COUVERTURE / UN IMMOBILIER SERVICES COMPRIS