Your browser is not up to date and is not able to run this publication.
Learn more

annuel autour de 2 millions de m² » pronos- tique Didier Malherbe, Executive Director activité et logistique chez CBRE. Le pire reste donc à venir.

Peur sur les valeurs ? Au-delà du flux, la crise sanitaire ne devrait pas rester sans conséquence sur l échelle des valeurs locatives. Les secteurs sous-offreurs  principalement la région Rhône-Alpes  resteront stables tandis que les autres ver- ront le champ des possibles s ouvrir entre les précaires, les renégociations, mais aussi les faillites de certains utilisateurs. « Dans la présente phase de confinement, il s agit pour les acteurs de la distribution ouverts de se concentrer sur leur outil immobilier existant. Pour les utilisateurs à l arrêt , l enjeu est de préserver leur trésorerie, entre autres en solli- citant des reports de loyers et de charges. En amont des dispositifs législatifs, c est la négocia- tion contractuelle entre bailleurs et utilisateurs qui prévaut au cas par cas. Ces aménagements prennent la forme de reports et de lissages, dont certains pourraient se prolonger un peu

« Désormais considéré comme un actif mature, l actif logistique et la supply chain ont pris toute leur place dans les portefeuilles des investisseurs affichant des taux encore attractifs pour le prime  »

- Arthur Loyd Logistique

après le déconfinement », souligne Cushman & Wakefield dans sa dernière étude. Plus que jamais, l heure est à la négociation.

Investissement : la prime à l entrepôt Et pourtant. Investisseurs et gestionnaires d actifs semblent tous se rejoindre sur un point  : ils misent plus que jamais sur la logistique dans leurs stratégies d alloca- tion. « Cet appétit va se confirmer. Désormais considéré comme un actif mature, l actif logistique et la supply chain ont pris toute leur place dans les portefeuilles des investis- seurs affichant des taux encore attractifs pour le prime   », souligne-t-on chez Arthur Loyd. Seule réserve : la qualité du locataire va rester un sujet central pour les banques. « Aux antipodes » du marché locatif, le 1er

trimestre 2020  s est soldé par une perfor- mance de 1,4  Md investis. «  Ce  volume d activité record dépasse à lui seul le rythme de plusieurs années pleines. La classe d actifs logistique profite depuis 2015  d une ascen- sion qui s est accentuée en 2019 et se prolonge depuis lors. Le poids des investissements logis- tiques dans l immobilier banalisé culmine à près de 20 % du volume total, du jamais vu », estime Cushman & Wakefield. Cette situa- tion, fruit du deal flow de 2019, est-elle réellement pérenne ou seulement un effet d aubaine, une exception ? Le caractère vital de la logistique combiné à une nouvelle géographie des implantations et à l émer- gence d un nouveau produit plus proche des activités productives pourrait en tout cas faire de l immobilier logistique le grand gagnant de la crise du Covid-19.

Lire : l étude CBRE l étude Cushman

& Wakefield l article sur l analyse

du marché d Arthur Loyd Logistique

Mai 2020 #165 Magazine Business Immo | 66

EN COUVERTURE / DÉFI N° 2 : ÉVALUER LES IMPACTS DU COVID-19